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le bateau des animaux

24 juin 2006

Encore deux nouvelles écuries

Nous démènageâmes donc en janvier, un mois après mes 18 ans, dans une écurie sise à 2km, chez Pascale Boutet, mon entraîneuse actuelle, cavalière de complet de haut niveau. Elle appréciat tout de suite Néblou, ne comprenant pas pourquoi nous ne le faisions pas participer à des concours de 4ème catégorie. En effet, comme nous l'embêtions moins par le travail sur le plat, Néblou acceptait à nouveau de sauter les oxers. Pascale nous l'emprunta pour faire passer le galop 7 à deux de ses jeunes cavalières car lui seule était assez gentil pour cela. Il ne participa qu'à l'épreuve de saut d'obstacle, paraît-il énooorme, au moins 1m10. Même s'il s'acquitta de sa tache avec beaucoup de sérieux, son défaut de faire quelques foulées de trot avant les obstacles n'aida pas beaucoup les jeunes filles qui échouèrent à l'examen.

 

Il a toujours trotter devant les obstacles, allant même jusqu'à ne pas galoper du tout à lintérieur des combinaisons.

Néblou connut un petit problème de commissure des lèvres et fut monté un temps en hackamore, sur des rênes constemment mi-longues, ce qui l'amusait beaucoup.

 

Malheureusement, l'état des finances de mon pères se dégrada encore et en septembre les chevaux démènagèrent un peu plus loin. Je ne put emmener néblou et dut le confier au pair à une amie qui venait d'ouvrir son propre centre équestre. Heureusement, je passais rapidement mon permis de conduire et put aller le voir souvent. Moins d'un an après, ayant intégré une école d'économie et statistique à l'issue de trois années de classes préparatoires, je fût en mesure de l'entretenir et de le ramener avec les autres chevaux grâce à divers jobs étudiants.

 

Néblou était choyé par tous dans le poeny-club où il était. Les enfants l'adoraient car il suatait tout seul, la mamie de ma copine lui préparait des salades de fruits pour le gouter, avant de le confier aux enfants, mon amie lui fit visiter la campgane avoisinante.

Un jour, lors d'un cours, une puissance fut organisée. Dernier barrage, 1m05. L'enfant qui le montait tombe dans le virage. Et bien néblou continua vaillement et remportat l'épreuve, tout seul !

C'était le plus grand, les enfants l'appelaient Rambo et il ne faisait que des bêtises : en reprise, il attrapait les croupières des shtelandes et les secoueainet, il poursuivait une petite jument camarguaise, uniquement quand elle était montée par sa propriétaire, pour faire crier cette dernière ; lors de travaux, un soir, il inquièta beaucoup les responsables des écuries car il tenait bizarrement sa tête. En fait il présentait simplement son meilleur profil au projecteur, si ce n'est pour les photos, au moins pour profiter de sa chaleur comme il fait parfois avec le soleil !

Cependant, cette situation ne sembalit guère confortable pour Néblou. A chaque fois que nous le quittions, il faisait de légères coliques une demi-heure après notre départ. Mon amie crût d'abord à une intolérance aux carottes dont nous le gations, mais il n'en était rien.

Ces légères coliques étaient entièrement psychosomatiques. Néblou était allongé sur le sol, semblant mourrant, refusant de se lever pour recevoir une in jection de calmagine. Le produit lui éait donc injecté dans un muscle de l'encolure reposant sur le sol. A peine la piqûre finie, néblou se relevait guéri. Néblou fut toujours sujet à ce type de coliques, qu'on appelle communément coliques de stress. Nous diminuâmes donc les doses d'antispasmodique, jusqu'à les réduire à une dose inefficace mais qui permettait de réaliser l'injection. Qui a dit que les placebos étaient inefficaces ?

Je le récupérais donc l'été, le laissant là-bas jusqu'à la fête du poney-club où il fit la joie des enfants en gagnant le petit concours d'obstacle. Son départ suscita bien des larmes.

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24 juin 2006

3 ans de dressage

Néblou regrossit bien vite. Et surtout il apprit des rudiments de dressage. Fini de jouer, il fallait travailler. Et cela, Néblou ne l'appréciait guère. Tendre son dos, croiser ses pattes, que de choses pénibles pour un cheval, d'autant plus que pour accélérer les progrès, notre protégé fut au bout d'un an monté par l'instructeur, Olivier. Olivier était implacable : Néblou devait travailler sous peine de sanction, dur mais juste. Les sanctions, ce furent finalement Néblou qui les prit, en refusant de sauter les oxers, quelle que soit leur taille. Nous pouvions passer un vertical de 1m20 de haut, si nous l'emmenions ensuite sur un oxer de 60 cm sur 60, il refusait de sauter. Les coups de cravache n'y faisaient rien. Bien sur, le rpoblème était plus ou moins accentué suivant l'humeur de Néné. Sans doute avec plus de recul, plus d'expérience et plus d'intelligence des chevaux, aurions-nous compris le problème et adopté une méthode plus adaptée, mais ce n'était pas le cas. Olivier avait bien compris la mentalité hors du commun de mon trotteur, il disait que ce 'était pas un athlète mais un philosophe, sans aucune ironie.

Néblou ne voulait donc plus toujours sauter les oxers, ce qui posait parfois quelques problèmes en concours, mais il découvrit les joies du cross, avec une affection particulière pour les gués dans lesquels il entrait parfaitement mais ne sortait qu'àprès avoir tenté une roulade.

Il apprit aussi certains « tours » avec plaisir, donner la patte, se cabrer sur demande, rester coucher sans bouger quand nous nous installions près de lui...

Il découvrit également les joies des promenades en forêt de Fontainebleau au milieu des rochers, chargeant les militaires cachés derrière les arbres, et faisant preuve d'un sens de l'orientation hors du commun. Je prenais n'importe quel chemin sans me soucier de la direction et au bout d'un certain temps, je disais à Néblou « on rentre » et celui-ci me ramenait à l'écurie à l'allure de mon choix. Il nous démontra également son extraordianire gentillesse ; un jour une toute jeune chiennevint percuter ses postérieurs en courrant (elle regardait derrière elle). Néblou la repoussa délicatement.

Coté santé, Néblou se fit un jour on ne sait comment une entorse de la rotule qui mit à peine trois semaines à guérir, eut un jour une mini-colique et, plus ennuyeux, eut une bleime dont il ne se remit qu'au bout de deux longs mois.

Néblou garda une certaine crainte d'Olivier et il suffiait qu'il crie « Néblou » pour que celui-ci arrête ses bétises quand ma soeur le montait.

En effet, au bout de 2 ans, ma soeur commença à le monter. Il la prie pour son jouet et elle le restera jusqu'à la fin de sa vie, en souvenir du bon vieux temps où elle le gavait de friandises. Des changements étaient survenus dans l'écurie familiale. J'avais progressé en même temps que mon cheval, passé l'éperon d'argent. Mon père avait offert un bon cheval de compétition à mon frère, Rudi avec qui je débutais en complet en 4ème catégorie en attendant que mon frère atteigne le niveau de participer lui aussi. Il avait offert une pouliche de 3 ans à ma soeur qui devait être dressé par le moniteur pendant qu'elle montait à poney. Il voulait que l'on vende néblou pour le remplacer par un cheval de compétition ce que j'ai toujours refusé. Finalement, comme il était fort riche à cette époque, il m'offrit quand même un pur-sang réformé des courses, Desert. Cette période ne dura pas et pour des raisons financières, affectant aussi bien mon père que mon instructeur qui dut vendre son club, nous déménageames trois ans après notre arrivée. J'ai beaucoup regretté ce départ, étant très attachée à mon instructeur, quelqu'un de profondément humain, même s'il manquait parfois de finesse avec les chevaux.

24 juin 2006

Néblou : premier déménagement

Néblou démènagea enfin le 1er avril. Nous éprouvâmes quelque soulagement en constatant qu'une jeune fille avait amené d'autres cevaux et s'apprêtait à reprendre l'affaire et fûmes légèrement rassuré de laisser Tendresse et Money.

Malheureusement Money mourrut un mois plus tard. Cela faisait déjà un mois qu'elle était plus ou moins en colique, elle n'avait pas supporter le départ de son grand ami cheval Gary, vendu quelques mois plus tôt et s'était laisser déperrir comme à chaque fois qu'elle était séparée de son compagnon. Ni les granulés trempées dans l'eau chaude pour l'inciter à boire et à manger, ni les seringues d'huile de foie de morue qu'on lui faisait avaler n'y firent rien. Un vétérinaire aurait-il pu la sauver ? Ce n'est même pas sure. La propriétaire de l'écurie s'est toujours battu pour ses chevaux, qu'elle aimait, mais n'a malheureusement pas toujours eu les moyens de faire tout ce qui était possible pour eux.

Tendresse fut vendue et je n'ai jamais eu de nouvelles d'elle.

Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à note cheval. Le déméngaement fut épique. Nous avions décidé de parcourir à pied, à cheval et à vélo les 10km qui séparaient les deux écuries. Néblou, fort peu enclin à quitter ses copines, s'arrêtaient tous les quelques mètres et refusait d'avancer. Mon frère descendait alors de son vélo, le prenait en longe jusqu'à ce qu'il se décide à repartir...

Quand nous arrivâmes enfin, nous fûmes chaleureusement accueillis par les moniteurs et l'instructeur de notre nouvelle écurie, quelques peu effarés par la maigreur de néblou. Nous étions bien sur ennuyés car nous ne nous étions pas rendus compte qu'il était vraiment maigre. Rien d'effraynt cela dit, la SPA ne nous l'aurait quand même pas confisqué.

24 juin 2006

Néblou : les premiers mois

Néblou passa donc encore quelques mois dans ce club en faillite. En décembre, nous participâmes à notre premier concours hors du club – oh un entraînement. Néblou fit trois tours, un premier plus petit avec mon frère (sans faute), un second un peu plus haut (au moins 90 cm :D) avec un jeune homme qui fut éliminé et enfin un troisième à la même hauteur avec moi (sans faute).

Néblou devient quelques temps difficile à travailler en raison de ma petite soeur qui le pourrissait autant qu'elle le gatait. Nous ne pouvions le punir sans qu'elle s'empresse de le consoler en le gavant de friandises. Néblou allait donc la voir quand elle était sur le bors de la carrière et que, sur son dos, nous lui demandions quelque chose qu'il n'appréciait pas. Nous dumes rapidement lui interdire de donner des friandises.

Après le concours, notre jeune moniteur partit faute de salaire et de pouvoir reprendre les écuries et les chevaux de club rejoinrent petit à petit de nouveaux lieux. Certains furent donnés, d'autres vendus. La propriétaire des écuries aimait ses chevaux et a toujours ait tout ce qui était en son pouvoir pour leur assurer santé et bien-être. Mais quand on est en faillite, même sans scrupule, ce n'est pas facile.

Durant l'hiver, les trois chevaux restant, Néblou, une jument maladive mais au coeur d'or du nom de Money et une jeune jument cabocharde du nom de Tendresse – bien que toute noire, elle s'appellait Tendresse Grise, la robe de sa bien nommée maman Presque Blanche laissant augurer d'un éclaircissement plus tardif. Les animaux vivaient le jour dans la carrière et sur une pelouse transformée en paddock et au boxe la nuit. Néblou en profita pour perfectionner son art de la fugue, entraînant dans ses expéditions son amie Tendresse. Lever une barre posée dans des encoches, délier la corde qui la retient, pousser la brouette gênant la sortie n'eut vite plus de secret pour lui.

Le week-end, je le montais, sans conseils d'oeils avisés, lui demandant parfois sauté ce qui l'amusait beaucoup et .il obtempérait de bons coeurs. Nous lui offrions ensuite 1kg de carottes, et partagions un autre kilo entre Money et Tendresse. De ce fait nous pensions naïvement que les chevaux mangeaient bien le samedi et le dimanche car nous savions que la nourriture manquait le week-end. La propriétaire des lieux n'avaient plus d'argent pour acheter des granulés malgré la pension que nous versions pour Néné et ne payaient pas ses forunisseurs. Elle arrivait à peine à fournir au chevaux un minimum vital en changeant toutes les semaines de fournisseur. Mais les chevaux maigrissaient. Nous attendions qu'une place se libère dans le centre équestre situé à 300 mètres de chez nous.

4 février 2006

Néblou

Néblouissant de son vrai nom, trotteur français, né le 23 mars 1979, mort le 3 mars 2002. Baptisé ainsi par un éleveur en manque d'inspiration, il avait pour parents Eblouissante et Chabichou. C'était le meilleur cheval au monde et il n'y a pas un jour où je ne pense pas à lui.

Néblou est rentré dans ma vie en entrant dans le petit club hippique où je commençais à monter à cheval, déposé par un marchand. Je ne sais ce qu'il a fait avant, peut-être a-t-il suivi le circuit des qualifications des trotteurs, peut-être pas. Il n'a jamais été qualifié pour les courses de trot, cela est sur.
Ce qui est sur également, c'est qu'il ne voulait pas mener la vie de cheval de club modèle. Il s'arrêtait dans les coins, refusait de partir au trot, attaquait une jument dont la tête ne lui revenait pas...
Mais sauter l'amusait et il le faisait bien et avec plaisir, si bien que mon club en a finalement fait l'acquisition. Tous les enfants le voulaient les jours d'obstacle et refusaient de le monter en d'autres circonstances. N'étant ni lui ni moi en odeur de sainteté auprès du moniteur, nous étions souvent associés. De là est née notre complicité. Il avait 8 ans, j'en avais 13 et tout juste mon étrier d'argent.

Ensemble, nous avons appris plein de chose : ce qu'était un cheval sur la main,  comment galoper sur le pied droit (Néblou ne connaissait que le galop à gauche), nous avons fait nos premiers concours...
Et un an plus tard, mon club a fait faillite. Il ne restait plus que quelques chevaux aux écuries et quelques rares clients. Je soupsonne la propriétaire des écuries d'avor attendu pour le vendre, connaissant notre entente. Et un beau jour d'octobre mes parents sont venus me voir monter. Nous avons sauté. Mon père a longuement parlé avec la propriétaire des écuries. Je ne savais de quoi, surement de la pluie et du beau temps. Mais le jeune homme qui nous donnait des cours est venu me voir pour me parler du programme de travail de "Néné" et alors que sa patronne vendait le cheval, lui a vendu la mèche : Néblou appartenait désormais à ma soeur et moi ! L'un des plus beaux jours de ma vie.

Bien sur, c'était un échange et une cause de pressions parentales : de mauvaise notes, des bétises et Néblou serait vendu. Je n'ai ainsi pas eu le droit à 16 ans de m'inscrire en prépa véto. Je n'aurai pas suivi ma vocation, pas réalisé mon rêve de devenir vétérinaire, mais je ne le regrette pas : nous avons vécu une si belle histoire, mon Néblou et moi...

Mais continuons donc cette histoire.

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4 février 2006

Le bateau des animaux

Le bateau des animaux, c'est le jeu auquelle nous jouions avec mon grand-père durant mon enfance. Son lit devenait un bateau dans lequel nous embarquions pour partir au bout du monde sauver des peluches, euhhh, des animaux menacés. Le bateau des animaux, c'est l'arche de Noé, sans sa dimension biblique. Le bateau des animaux, c'est une série d'histoires à écrire, que mes chevaux, mes chats et autres hérissons pourraient vous conter dans un élan d'anthropomorphisme assumé.

Imaginons donc Rudi, Desert, Néblou, Démon, Utha, Toupie et les autres se réunissant le soir autour d'un feu de bois, sur une plage où leur bateau s'est échoué et se racontant des histoires d'humains. Une bande de chevaux et de chats hippies, accompagnés d'une guitare, un bandeau dans les crins...

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le bateau des animaux
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